Agriculture moderne

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L'agriculture moderne, on pourrait en parler longtemps. Le problème n'est pas si facile à résoudre, surtout que c'est une question de gros sous.

Si on enlevait les subventions aux agriculteurs conventionnels, le prix de leurs produits serait assez équivalent au prix des produits bios. Ceux qui ont des revenus modestes pourraient enfin se payer des produits bios et consommer selon leur conscience.

C'est aussi pas évident de se convertir de l'agriculture moderne vers le bio. Il faut des années pour rapporter la terre aux normes du bio, et malgré ca, on peut se retrouver avec des pollutions (chimiques, OGM ...) provenant des champs voisins.

Je n'ai pas vu le film Nos enfants nous accuseront mais j'aimerais bien le voir . J'ai vu par contre Le monde selon Monsanto et c'est assez choquant. Les producteurs de soya et maïs OGM aux États Unis commencent à en avoir assez. Même chose pour les producteurs de riz et de coton en Inde, la-bas les producteurs font faillite et se suicident.

Sans parler de la disparition des abeilles, non seulement à cause des pesticides, mais aussi à cause des tours de transmission des signaux pour téléphones cellulaires. Albert Einstein aurait dit : Si l'abeille venait à disparaître, l'espèce humaine n'aurait que quatre années à vivre.

Bref, notre mode de vie dans son ensemble est à modifier si on ne veut pas disparaître. Et ce n'est plus juste une question de manger bio parce que même le marché bio est devenu une grosse business. Heinz fait du ketchup bio. Mais elles viennent d'ou ces tomates ? De grandes monocultures de tomates. On cultive des tomates sur les mêmes champs années après années, sans faire de rotation. Pire encore, on fertilise avec des produits homologués BIO tels que la poudre d'algue. Personne ne mentionne que ces algues sont arrachées aux grands fonds marins au large du Chili et qu'on est en train de détruire des écosystèmes la bas.

À moins grande échelle, ce qui attire les particuliers des régions de campagne qui veulent engraisser leur potager, c'est du compost de crevettes . Dans les maritimes, ce qui marche mieux c'est notre fumier de mouton et/ou vache. Pourquoi ? On dirait qu'inconsciemment, on ne veut pas de nos déchets. Faut pas s'imaginer que le compost de crevettes est fait de crevettes entières, c'est avant tout les déchets de l'industrie des crevettes décortiquées. Là-bas ils sont bien contents de nous envoyer ca, et nous on trouve une façon de rentabiliser le fumier. Mais c'est un non sens, tout ce transport inutile.

Comme je l'ai dit plus haut, on pourrait en parler longtemps. L'autosuffisance est déjà une bonne piste, de même que les jardins collectifs ainsi que la permaculture qui commence à se faire connaître au Québec.

Pour notre petite famille, on est déjà à amasser des sous pour construire notre maison sur la terre familiale au Maroc. Je rêve déjà de mon potager mais on doit encore patienter

Wow oum_sarah, belle analyse! J'pense que je n'aurai pas le choix de me rotoculter un jardin cette année.

C'est vrai que le monde selon Mosanto est vraiment bouleversant, voir choquant. Au départ, je me disais, c'est pas si mal les OGM, on utilise moins de produits chimiques... mais c'est une réflexion bien simple qui ne représente pas la réalité! Si à la place, on diversifiait les production, ET notre consommation, les réponses aux problèmes des agriculteurs (insectes, changements climatiques) seraient déjà dans la nature.

On fait l'expérience chez nous. On est des fans de bananes.... donc, c'est pas du tout local!!! mais mozus que c'est bon. Sauf qu'on est quand même conscientisé au problème de la monoculture de la banane jaune (la cavendish) qui se fait bouffer par les insectes et qui est stérile qui plus est...

Alors, on n'achète plus de bananes jaunes et on découvre d'autres variétés. Les petites jaunes, les rouges, les plantains, ... S'il y a une demande, peut-être que l'offre va s'adapter?

Je suis d'accord avec toi, on modifie tranquillement nos habitudes de consommation. Moi j'y vais très graduellement parce que j'ai un récalcitrant à la maison. Il ne croit pas vraiment au bio parce qu'il connait les magouilles concernant les accréditations etc. Il refuse aussi de payer plus cher pour une tomate bio qui en apparence est pareille à une tomate conventionnelle.

C'est pas gagné mais je réussis quand même à lui en passer en douce sans qu'il ne s'en rende compte. J'ai encore 2 ou 3 mois pour le convaincre de s'inscrire pour les paniers bio cette année. J'aimerais aussi profiter de l'occasion pour amener mes filles sur la ferme et les sensibiliser à l'environnement et surtout à la provenance des aliments.

Imaginez vous qu'il y a des enfants qui ne réalisent pas que les pommes viennent des arbres, les patates poussent dans la terre etc. Pour eux, tout vient des Loblaws et cie. Il y a du chemin à faire pour ensuite les sensibiliser à l'environnement.

et le lait vient du dépanneur...
Je comprends les réticences à acheter du bio quand on est pas certain de l'accréditation. Dans le meilleur des mondes, on achèterait que bio et local! C'est l'avantage des paniers de produits régionaux.

Bonne chance dans tes démarches!