Discipline du time-in

J'avais déjà lu La louve là-dessus et j'ai aussi lu un article là-dessus. Il est question de faire un time-in avec l'enfant qui agit "mal"..(crise pour rien, cris, coups, etc.). Quand Lily est super fatiguée, ça arrive qu'elle me fasse des crises de l'enfer pour une niaiserie. Alors que j'ai souvent très le goût de l'envoyer se calmer dans sa chambre, je me fais violence (c'est parce que c'est fort ce sentiment de "Débarrasse de ma vue, j'suis juste plus capable" et je l'invite à venir boire du lait. Ouf! À tous les coups, la situation se rétablit et on peut à nouveau discuter normalement.

Je voulais simplement vous en faire part. Ici, c'est l'allaitement, mais ce pourrait être quelque chose d'autre aussi. Calins, bisous, chatouilles....

En effet, c'est une bonne idée...

J'aimerais ça lire cet article pour avoir plus d'outils concrets, parce que Benjamin s'emporte parfois ces temps-ci et, bien que je réussisse à rester calme, je manque souvent de mots ou je ne sais pas trop quoi faire avec mon p'tit bonhomme de 20 mois...

C'était comme ça avant le sevrage de Léonard et maintenant il vient seulement se coller l'oreille sur ma poitrine pour entendre les battements de mon coeur.

Un bon article que j'avais lu sur le sujet.

http://www.suite101.com/content/timein-versus-timeout-a57271

Je trouve ça drôle, par contre, que ce soit présenté comme une méthode : pour moi ça va tellement de soi ! Je trouve que la technique du time in découle directement du reste de ma philosophie de parentage, qui doit beaucoup ressembler à la vôtre au fond : on traite ses enfants comme on traiterait son meilleur ami, son conjoint... Avec attention, compassion, amour, douceur, écoute... Quand mes proches se fâchent, je les envoie pas réfléchir dans un coin ! J'essaie de discuter, de comprendre ce qui se passe dans leur tête, de leur faire comprendre ce qui se passe dans la mienne... Quand tout le monde voit clair, que les émotions sont explicitées, s'arranger devient tellement plus simple...

C'est sûr que mon coco est encore petit. Pour l'instant ça se résume à l'assurer qu'il a mon amour même si je désapprouve son comportement, et aussi lui assurer qu'il n'est pas son comportement...

Et je suppose aussi que parfois, les enfants eux-même (les enfants plus grands) ont besoin de time-out pour se ressourcer... Mais je me vois mal décider cela à leur place...

Cela dit, dans votre quotidien, avez-vous vécu des situations où le time-out vous semblait absolument nécessaire pour rétablir la paix ?

En lien dans l'article que je viens de citer, cet exposé plus détaillé sur les méfaits émotionnels du time-out : http://www.naturalchild.org/guest/peter_haiman.html

J'aime bien ta façon de voir la chose, Ale. Pour moi, le time-out est utilisé quand je ne me juge plus adéquate car sur le bord de me fâcher ou de perdre le contrôle et que je n'ai plus la patience pour un time-in, c'est donc plus pour me calmer moi que pour mon enfant. Je lui explique la situation par la suite bien entendu.

Parfois, quand mon fils est contrarié pour X raison et qu'il fait une crise, je lui demande s'il veut venir dans mes bras pour pleurer ou s'il préfère rester seul un peu pour se calmer. Le plus souvent, il répond qu'il veut venir dans mes bras, mais récemment, il m'a déjà dit qu'il voulait rester seul (il était alors vraiment fâché contre moi). Ça a duré peut-être 30 secondes, puis il est venu me voir tout de suite.

Ma fille réclame d'elle-même des "time-out" quand elle ne se peut plus: elle s'enferme et nous crie: "laisse-moi tranquille!!!"
On l'assure qu'on reste disponible quand elle aura besoin de nous et on la laisse tranquille comme elle le demande. Des fois ça ne dure pas 2 secondes qu'elle revient nous voir, mais cette semaine il y a eu un soir où elle est resté un bon 5 minutes enfermée dans la salle de bain.
Je ne l'enverrais pas réfléchir dans sa chambre ou dans le coin pour la punir, mais puisqu'elle le demande elle-même... Moi et mon chum on est pareil, quand on est fâché on a besoin d'un moment seul pour se recentrer et comprendre ce qui se passe à l'intérieur de nous.

Le time out, je l'utilise déjà souvent pour moi, pour me calmer quand je suis sur le bord de m'emporter. Ces derniers temps, avec l'arrivée d'Alizée, on dirait qu'il y a de nouvelles émotions qui entrent en jeux et de nouveaux défis, donc j'ai besoin parfois de me ramener à l'essentiel pour ne pas me perdre de vue. Merci beaucoup pour le lien.

Moi aussi je le fais souvent quand JE sens que JE vais avoir des réactions inappropriées. Mais pas encore avec Zoéli qui n'est pas capable de comprendre. Mais avec les plus vieux, je les invite à aller se calmer dans le "coin calme" (pas la chambre, je ne veux pas qu'ils la voient comme un lieu de punition ou d'isolement mais comme un lieu rassurant) pour qu'ensuite on puisse échanger calmement sur le comportement inapproprié.

Merci, vous venez de mètre un mot sur ce que j'ai compris: ma fille se calme beaucoup plus facilement quand je lui change les idées, la fait rire... que les fois où j'étais à bout et l'est envoyé dans ça chambre... Où elle devenait carrément hors contrôle... et personne feelait bien après. C'est dur de rester calme devant ses méga-crises de 2 ans terrible, par contre...

Andréann, tu vois ça dépend du tempérament de l'enfant, et de la situation. Si toi tu as envie de te fâcher et que tu réussis à tourner ça à la rigolade, tant mieux. Mais quand c'est l'enfant qui est fâché, je pense qu'il vaut mieux le laisser exprimer sa colère que de tenter de le divertir. C'est ce que je remarque avec ma fille en tout cas.

oh, je suis encore au stade expérimentation! ça fait a peu près un mois que les méga hyper giga grosse crises ont commencé!

Je suis d'accord! Et il y a un âge pour chaque chose. Jeune, ils ont besoin de nous pour "tempérer" leur colère, c'est pourquoi je préfère l'approche du "time-in". Ils ne sont pas capables de se calmer eux-mêmes! C'est pourquoi le "time-out" tourne vite au fiasco! Mais, éventuellement, au contact de leur parent, ils développent des façons de se calmer qu'ils peuvent tranquillement mettre en application de façon de plus en plus autonome, et là, je sens que ça peut être constructif. J'avais également lu que certains enfants ont besoin du contact des autres pour se ressourcer (quand leur monde intérieur devient trop intense) mais que d'autres ont besoin de s'isoler pour se rassembler. Apprendre à connaître son enfant plutôt que de suivre des méthodes toutes faites nous permet de juger quelle approche est plus appropriée à son tempérament.

Ici, le time-out est utilisé avec ma belle-fille de 8 ans parce que le time-in ne fonctionne presque jamais. Souvent, quand on tente un time-in (je viens tout juste de découvrir le mot qui correspond à ce qu'on fait quotidiennement, c'est amusant), c'est elle qui décide que ce sera un time-out. Il est très difficile de dialoguer avec elle au moment de la «crise», elle ne veut pas entendre nos explications, alors elle se retire (en hurlant) et s'enferme dans sa chambre pendant quelques minutes. La plupart du temps, c'est bien après la période de transition (ou on s'apprivoise à nouveau par des sourires ou des blagues) que l'on peut entamer la discussion, mais ça ne fonctionne pas à tous les coups.
Il m'est aussi arrivé 2-3 fois de lui demander d'aller prendre l'air quelques minutes, après avoir épuisé toutes les solutions que j'avais en tête.

Des fois, mes filles ont besoin que je sois là, à leur niveau pour les calmer. Des fois, elles vont toutes seules dans leur chambre pour se calmer et des fois, c'est moi qui part.

Je crois que chaque enfant et chaque situation nécessite une solution approprié. Ici, de toute façon, je le sais bien assez vite quand je me trompe de chemin en temps de crise!!