Votre chemin vers l'école à la maison

Bonjour les mamans,

Faut que je vous dise à quel point ce forum m'anime... C'est un réel bonheur de vous lire chaque jour (même si ça me fait passer beaucoup trop de temps devant l'ordi )

J'aimerais beaucoup savoir comment vous en êtes venues à choisir l'école à la maison.

Ma fille a 6 ans, elle a fait une maternelle à l'école L'Eau Vive (Waldorf) mais ce fut une dure, très dure année... Autant pour elle que pour moi! Jusqu'à Noël elle a pleuré pour ne pas aller à l'école, elle a beaucoup d'opposition aussi quand elle y est. Bref, pas facile!

Notre famille a subit de grands bouleversement depuis l'arrivée de mon fils Anthonin (4 ans qui vient d'être diagnostiqué TED, entre autre).
Ma fille a passé dans le tordeur comme nous tous d'ailleurs et son équilibre a été complètement chamboulé.

Maintenant que mon fils a 4 ans et que j'ai l'impression de voir un peu plus clair (lire ici de ne plus me sentir épuisée au réveil) je vois bien que j'ai beaucoup de pain sur la planche pour recoller tous les morceaux qui ont été brisés avec ma fille.

J'envisage donc une possible scolarisation à la maison pour elle et moi... mais c'est très embryonnaire comme projet... Parceque j'ai beaucoup de peurs, surtout par rapport à ma capacité de le faire dans l'accueil, la rigueur et la bonne humeur!!!

Mais je m'écarte... Comment votre décision s'est prise chez vous?

So, j'ai vu cette année comment c'est facile de faire l'école à la maison.

En premier lieu, j'ai très très simplement cessé de mettre la scolarisation sur un piédestal comme tout le monde semble le faire. Apprendre, apprendre, on l'a toujours fait, la scolarisation en tant que tel, c'est un peu une illusion. Une structure autour de quelque chose d'assez naturel somme toute!

J'aime beaucoup Thierry Pardo, un chercheur en éducation à domicile (il appelle ça l'école pirate!), qui dit: la richesse que nous avons, c'est le temps. Le temps qu'on prends et qu'on donne à nos enfants.

Quand les enfants sont instruits à la maison, on a le temps de les observer, de les comprendre, de vivre avec eux. Qu'importe alors si dans notre approche pédagogique on commet des bévues! On aura bien le temps de s'ajuster et de prendre un autre chemin.

Pour ce qui est la bonne humeur, peu importe ce qui arrive dans le vie, on finit par perdre patience, si ce n'est pas nous, ça sera le professeur! Et pourquoi ne pas utiliser ça comme un levier vers quelque chose d'autre. Après tout, l'impatience est un signe que quelque chose ne tourne pas rond!

Pour la rigueur, bien, ça vient tout seul, je ne pourrais pas te l'Expliquer, mais t'as comme pas le choix un moment donné si tu veux que ça avance. Faut juste te "nettoyer" de l'idée que rigueur = obligation pour l'enfant. Rigueur = plutôt obligation pour nous héhéhé. Disons qu'on en passe des heures à fouiller, à chercher, à questionner...!

C'est tellement chouette pour nous, j'ai juste envie de te dire: VAS-Y!