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Vos récits d'accouchement

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Vos récits d'accouchement - Page 4 Empty Re: Vos récits d'accouchement

Message par Izadora Jeu 28 Avr 2011, 12:47

J'ai eu 3 accouchements express en hôpitaux, les 3 différents.

#1: Josué
À partir de 33 semaines j'avais des contractions inefficaces (tant mieux), mais régulières aux 2 minutes. À 34 semaines, les contractions ont commencés à faire mal et comme elles étaient déjà aux 2 minutes, appel à l'hôpital (LaSalle) et ont me dit de venir. J'ai le droit à un soluté d'hydratation et des médocs pour arrêter les contractions, ça fonctionne un peu, mais le médecin de garde du lendemain décide d'arrêter tout cela et que si bébé veut naître il naîtra. Je rest 2 jours, rien ne se passe. On me retourne à la maison avec mes contractions toujours aux 2 minutes, mais redevenue inefficaces. J'ai mal toutes le nuits et j'ai besoin de prendre des bains chauds à 2-3h de matin pour pouvoir continuer de dormir ensuite. à 35 + 6 semaine j'ai un rendez-vous de suivi. Je me suis réveillée avec des pertes rosées, du au col qui se modifie, ma médecin surprise de me voir encore enceinte décide de vérifier mon col, 3+, effacé à 80%. Elle me retourne chez moi et me dit de revenir le soir. Gros ménage de printemps à la maison toute la journée et retour à l'hôpital au soir. Rien n'a changé, sauf le coeur de bébé qui bat seulement à 90 au monitoring. On m'installe un soluté d'hydratation au cas où ça en soit la cause et on me garde en observation pour la nuit.

3h du matin, 1er avril, je vais aux toilettes et après avoir fait pipi je ressens une méga envie de pipi et fait une méga flaque par terre. Je sors de la chambre et vais au poste des infirmière et leur dit, erm, je crois que je viens de perdre les eaux. Retour dans la chambre (mon mari dormait sur un matelas par terre), elle arrivent et allume la lumière en grand, mon mari se réveille en sursaut. Je fais des geysers à chaque contraction, les infirmière vérifie pour la forme que c'est bien le liquide amniotique et vont me préparer une chambre. J'appelle ma mère pour lui dire. On me transfert de chambre et je dis que je veux un accouchement naturel. Je décide de commencer par un bain chaud à remous avec ça. J'y resterai 45 minutes. Je sors du bain, on vérifie mon col, toujours à 3+, puis 10 minutes plus tard la machine embarque: étourdissements, bouffées de chaleurs, vision embrouillée et contraction hyper douloureuse + douleurs articulatoires à vouloir m'amputer les jambes. Je hurle, j'ai 4 infirmières avec moi + mon mari qui tente de me calmer, mes contractions sont aux 2 minutes, avec 15 secondes entre la fin d'une et le début de l'autre. On m'avais proposé la péri à cause de ça, l'anesthésiste arrive et me demande mon poids, taille, etc et tout d'un coup je dis "ça pousse", une infirmière vérifie, je suis à 10, un renvoie l'anesthésiste. Je pousse une dizaine de fois et tu es sorti, il est 5h25 du matin. Tu fais 6lbs 3 onces et 19 pouces pour 36 semaines tout juste. Tu tête dans la demi-heure et tout va pour lemieux. J'ai été le sujet de discussion durant tout mon séjour, un premier accouchement aussi rapide, pas tous les jours qu'elles voient ça.

#2 Élie:

31 décembre 2009 au soir, party à l'église pour la veille du jour de l'an, 38 semaines, je danse toute la soirée avec mon fils dans les bras. Quelqu'un me demande quand est-ce que j'accouche et je réponds "tantôt". Je ne croyais pas si bien dire. Vers 21h je vais aux toilettes et je sens une vraie contraction, à devoir fermer les yeux et respire tranquillement. Je me doute que ça s'en vient. Retour à la maison à 22h, coucher le plus grand, vérifie les sacs, puis une petite contribution conjoint pour célébrer la nouvelle année (lui ne se doutait de rien). Dodo de minuit à 2h, trouve dans le lit de 2h à 3h, 3h me lève plus capable d'être couchée, mon fils se réveille, je lui mets une couche jetable, plus facile pour mes parents, je le recouche. Vais faire un lavage des couches de cotons, pour pas que ça traîne et fait un peu de ménage. à 4h je calcule 1 minute entre 2 contractions, je réveille mon mari, appelle mon père et on embarque dès qu'il arrive. Arrivée 5h à l'hôpital (Anna-Laberge), on me vérifie, je suis à 5cm, contractions régulières, non douloureuses aux 5 minutes. On réveille la gynéco de garde, mon médecin ayant trop célébrer la nouvelle année. On me mets dans une chambre avec lit double et je jase avec elle, l'infirmière et mon mari, je raconte mon premier accouchement. Ce 2e est tellement différent, mes contractions sont moins douloureuses que mes crampes menstruelles. Pourtant je dilate régulièrement, à 6h30 je suis à 7cm, on décide de percer les eaux, la dilatation ne va pas plus vite, mais j'éclabousse la médecin. à 6h50 je suis complète, j'attends une contractions et je pousse, 2 fois et il est sorti. Il ressemble à son frère. Tu fais 7lbs 10 onces pour 20,5 pouces à 38 semaines. Je suis faible un peu, car j'ai une faim de loup, ça ira beaucoup mieux après le déjeuner. On fait du cododo Tous les trois ensemble. Quel beau cadeau de nouvel an.

#3: Timothé

À cause de mes précédents d'accouchement rapides, dès que j'ai des contractions régulières aux 5 minutes je dois me rendre à l'hôpital, après 3 fausses alertes, le 5 août fut la bonne. à 40 semaines tout juste mon médecin m'a fait un décollement de membranes, pour tenter de faire sortir bébé naturellement, le 5 août c'est 40 +2, à 4h du matin je sens un liquide chaud dans ma culotte, mais rien ne coule quand je me lève, je me change et me recouche, car pas de contractions ni de douleurs. à 6h la même chose arrive, mais cette fois-ci avec des douleurs et des contractions assez fortes. Je m'assois à mon ordi et je sens que les contractions sont bien dans le col, je le sens s'ouvrir. Je vais vérifier mon col et je sens très bien la membrane au milieu du col, je peux appuyer dessus, comme une peau molle et rigide à la fois. Je réveille mon mari, appelle ma soeur qui gardera les deux plus grands. Quand elle arrive les deux plus grand se sont réveillés, ont les habille et mon plus grand dit: "Faut aller chercher le bébé qui l'est dans ton ventre" à 4 ans il comprends. On arrive à l'hôpital (Anna-Laberge), on vérifie mon col, à 5 cm, une fissure de la poche, mais bébé encore flottant. On appelle mon médecin chez lui. 7h30 il arrive et me perce ma poche pour que bébé se fixe. moniteur cardiaque pour bébé un petit bout de temps puis je me lève et la gravité fait son travail, et je reconnais les signe comme au premier: étourdissement, bouffées de chaleurs, perte de vision. Mon mari me fait du vent à l'aide d'un coussin, je lui demande de m'enlever la jaquette, l'air frais me fait du bien, j'ai chaud, je sue. il est 8h15 mon col est toujours à 5, je suis à 4 pattes sur le lit, mes contractions sont aux 2 minutes et durent 2 minutes, pas de pause entre, je ne contrôle plus rien, tellement que j'urine sur le lit. L'infirmière veut vérifier mon col car je lui dit que ça pousse, mais je ne peux pas bouger, elle regarde et se met à dire, "pousse pas, pousse pas la tête est là! " Elle appelle mon médecin d'urgence. Il arrive, je suis flambant nue et à 4 pattes sur le lit, et demande "on se tourne ou on reste comme ça?" et moi de répondre "je reste de même". J'attends la contraction et je pousse une fois et il sort au complet, je le vois sortir en me penchant la tête. Je me tourne de bord et on le pose sur moi, il est beaux et pareille comme ses frères. Tu fais 8 lbs et 1 once pour 21 pouces à 40+ 2 semaines. Tu voulais être différent donc tu n'es pas né un premier de mois.

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Message par vanouille Mer 30 Nov 2011, 11:14


Voici le récit de naissance de notre fils, Léonard, né le 7 février 2011 à 16h11. À 7 livres et 21 pouces. Je l'ai écrit pour lui.

6 février 2011

Lettre à Léonard,

La date prévue de ta venue au monde, mon amour, est dans 2 jours. Dans mon ventre, ça tiraille, tu gigotes, tu as le hoquet. Il y a déjà belle lurette que je ne dors plus. Papa et moi blaguons en disant que tu prends des cours de teakwondo à 2 heures du matin. Tout est prêt ici pour toi, tout est en place dans ta chambre, mais surtout, nous sommes prêts dans notre coeur. Je te parle, je t'encourage à venir faire notre rencontre, ton papa te murmure des secrets, il te caresse à travers moi. Nous t'aimons tellement, si tu savais...
Malgré tout cet amour, j'ai un peu peur de ce qui m'attend. Un premier bébé, c'est rempli d'inconnu. Nous sommes si proche l'un de l'autre et pourtant...
Je crains l'accouchement, la douleur, je crains de devoir attendre encore 2 semaines avant de te tenir dans mes bras. Je suis une tornade de contradictions: je suis calme et anxieuse, j'ai peur et j'ai hâte. J'appréhende ta venue, inévitable et mystérieuse. J'ai peine à croire que je serai bientôt maman. Moi. Maman. Ta maman.
Ton papa est couché, il est malade, fiévreux. La maison est calme, le temps semble en suspens.
Il est environ 20 heures, tu bouges, mais je ne sens rien d'imminent qui pourrait indiquer ta venue. Je me sens découragée, j'ai plusieurs maux de femme enceinte, je ne m'endure plus vraiment les deux fesses collées ensemble, j'ai peine à bouger tellement je suis grosse. J'ai l'impression que ça n'en finira jamais.
Je descends à l'ordi pour m'informer sur mon forum de mamans quant au déclenchement. Je suis persuadée que je devrai prendre rendez-vous pour me faire déclencher, ce qui m'attriste puisque je ne trouve pas cela très «romantique».
Je remonte me coucher, du moins, écouter la télé au lit. Ton papa se réveille lorsque j'entre dans le lit, il me dit à quel point il ne sent pas bien, ses antibiotiques semblent de pas avoir d'effet et il m'avoue qu'il espère que tu n'arriveras alors qu'il est dans un tel état. Il aimerait être en forme pour t'accueillir, et il me demande si je crois qu'il peut dormir. Je réponds que oui, sans problème, que j'irai prendre mon bain dans quelques minutes.
Il s'endort aussitôt, et moi, je reste étendue là. Il est 22 heures.
Tout à coup, je sens un gros coup, comme si tu te débattais, puis ça passe. 2 secondes plus tard, j'entend un petit "toc", puis je sens un genre de déchirement dans le bas de mon ventre. Je reste surprise, mais dans un sens, je sais ce qui arrive.
Je me lève debout et sploush! Mes pantoufles sont pleines de liquide et mon pyjama est trempé!
Je dis: «Guillaume! Je perds mes eaux!!!» Et si tu avais vu ton père sauter du lit!
La première chose qu'il me dit est: «Ok! Je commence par quoi!?» et moi, je suis incapable de cesser de rire de bonheur. Nous nous embrassons et je crois que nous avons pris ce petit 2 secondes pour revenir à la réalité. C'est alors que nous avons compris que nous ne serons plus jamais les mêmes...
Ton papa me dit : «Nous allons avoir notre petit gars!?» Et moi je dis: «Oui!» Un étrange sentiment d'énervement, de joie et d'anxiété nous envahie.
Nous appelons tes grands-parents pour leur dire que tu arrivera bientôt, j'appelle à la maternité pour dire que j'arrive, nous mettons la valise dans l'auto et Hop! C'est parti!

23h
Nous arrivons à l'hôpital. La dame à l'accueil me dit: Ha! C'est toi la maman si heureuse d'accoucher!
Le temps qu'on m'installe et qu'on me donne une chambre, il est 1h00. Ça coule tellement! Je n'ai toujours pas de contractions, on m'informe que ça peut être long. Je n'ai pas tout à fait 1 cm.
Ton père et moi rions, faisons des blagues. Papa doit porter un masque et il tente de dormir un peu avant que le travail commence. Il est tellement mal en point qu'on dirait un réfugié du tsunami couché sur son petit lit de camp.

1h15
Je suis ébahie par la violence de cette douleur qui me coupe le souffle. Les contractions débutent. Papa n'aura pas eu la chance dormir longtemps... Je fais des petits cris de yéti en laissant sortir mon air. Chaque contraction est de plus en plus douloureuse, la seule position que je tolère, c'est assise sur le ballon, la tête accotée sur le pied du lit. Papa me fait des points de pression dans le bas du dos. Nous ne rions plus vraiment quoique l'atmosphère demeure très zen et calme. Notre infirmière est une véritable soie. Elle s'appelle Marie. À un moment donné, au cours de la nuit, je vais dans le bain, mais on dirait que le contact de l'eau me fait mal. Les tourbillons qui montent sur mon ventre me torturent, ça ne va pas. Alors je sors, et on retourne dans notre chambre, j'ai vraiment besoin de ma bulle.

6h30-7h
Je suis dilatée à 2. Je n'en reviens pas de souffrir autant pour si peu?! Je dis que je veux quelque chose, de la drogue, n'importe quoi. Dès le départ, je voulais l'épidurale, c'était inscrit à mon plan de naissance. Je ne m'étais pas préparé à souffrir. Marie vois bien que je suis souffrante, mais elle aimerait que j'attende un peu... je ne suis pas trop en forme pour obstiner. 30 minutes plus tard, elle entre dans la chambre en plein milieu d'une contraction, en me voyant elle me dit : «OK, là c'est assez! J'appelle l'anasthésiste!»

8h30
Ouf! Une fois la chose faite, je me sens tellement, tellement mieux! On en profite pour dormir un peu... Ton père se garoche littéralement sur son petit lit. Marie et moi rions. Je m'assoupis à mon tour.

10h00
Je crie : « LE RECTUM VA M'EXPLOSER!!!!!!!!!!!!!» Et Marie se demande bien pourquoi. Pour faire une histoire courte, j'ai été soulagée 2 heures, ensuite toute procédure découlant de l'épidurale s'avéra inefficace. Je souffre le martyre, je suis dilatée à 3 cm. Je ressens toutes mes contractions dans le bas du dos et dans les fesses, ça me pousse tellement. Je ne parviens pas à réaliser qu'il reste encore 7 centimètres + la poussée et qu'il n'y a rien à faire pour me soulager.

11h30
Ton coeur décélère, Marie appelle au secours et plusieurs personnes arrivent en courant dans la chambre. Ton père et moi sommes paniqués. On met tient un masque d'oxygène sur le visage alors que quelqu'un est grimpé sur mon lit à essayer de trouver ton coeur avec le moniteur. Je tremble. Je pleure. Tu réagis mal aux médicaments que l'on m'a injecté.
La gynécologue me prend par le bras et me dit qu'elle ne te laissera pas mourir. Elle m'explique la situation tranquillement. Si elle en voit l'urgence, elle n'hésitera pas à faire une césarienne.
Puis, ton coeur redeviens normal. Je suis heureuse, mais cet épisode me laisse sur une note... amère.

Quelques minutes plus tard, ta mamie B arrive pour nous saluer et voir comment vont les choses. Je n'ai pas voulu qu'elle quitte. J'avais besoin de ma maman. Elle assista donc à l'accouchement.

Après cela, le temps devient flou pour moi. Je souffre. Mon col dilate très lentement.

Vers 15h45, la gynécologue "tasse" la bande de col qu'il reste. Je tremble de douleur. Je perds contact avec la réalité.
On transforme le lit en table d'accouchement.
Je pousse comme une damnée. 15 minutes. 15 difficiles minutes puis tu es là. Tout chaud sur mon ventre. Tu cries, tu pleures. Tu es maintenant là, pour la vie. Tu es en vie. Nous pleurons. Nous sommes si heureux de te rencontrer, enfin.
Tu sens si bon. Tu es parfait. Je remercie la vie. Je t'aime, mon Léo, je t'aime tant.

Il est 16h11, le 7 février 2011. Il fait tempête dehors. Tu es né comme une tempête. Et ce jour-là restera à jamais gelé dans nos vies.
Depuis ce jour, je te garde près de mon coeur. Rien n'est plus précieux que toi, mon amour.
Et je te chante, lorsque tu dors: « You're the best thing that happened to me...»
Je suis honorée d'être ta mère.
Je ne serai plus jamais la même femme.

Et je t'aime. Je t'aime profondément.
À jamais.
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Message par vanouille Mer 30 Nov 2011, 11:27

Je relis mon récit, que j'ai écrit en mars passé.
Je déteste dire cela, mais je suis déçue de mon accouchement. Les gens autour de moi, les femmes qui m'ont conseillé, me disaient ce ça ne servait à rien de souffrir.
J'étais programmée à ne pas vouloir souffrir- alors que c'est inévitable, non?- à avoir un accouchement médicalisé.
Au prochain, RIEN ne sera pareil. Je connais maintenant ma force, ma capacité à mettre un enfant au monde, à me faire confiance, à écouter mon corps qui me parle.
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Message par IsabelleV Mer 30 Nov 2011, 11:31

C'est ce qui arrive quand on est pas tellement informés...ou mal informée.. je trouve tout de même ton récit superbe et plein d'émotions Smile
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Message par isagelinas Mer 30 Nov 2011, 12:29

Sans rentrer dans les détails, j'ai été en travail 24h sans épidurale, pour finir en césarienne, car sa tête, à moins d'être parfaitement placée, ne passerait jamais mon bassin. J'étais complètement épuisée, mais le miracle de la chose, j'avais une accompagnante à la naissance avec moi; je m'étais payé ce petit luxe!! haha Donc, j'étais préparée à la douleur et on avait aussi parlé de l'éventualité d'une césarienne; en fait, on avait parlé de toutes les éventualités, ou presque!! Donc, bien que je sois déçue de ne pas l'avoir pris dans mes bras tout de suite (il avait 6h la première fois que je l'ai touché Sad ), on avait déjà réfléchi à toutes ses questions, et mon accompagnante m'expliquait les choix qui s'offraient à moi à tous moments. De plus, on ne s'est jamais sentis seuls ou désemparés; elle était toujours avec nous, tout au long des 24 longues heures, pour nous rassurer, pour nous donner des trucs, nous expliquer. C'est vraiment le plus cadeau que je me suis faite. En plus, elle était à son 85e bébé! C'est rassurant ça aussi, puisqu'elle avait vu 84 histoires différentes!
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Message par Invité Jeu 01 Déc 2011, 01:41

Ton récit est magnifique vanouille!

J'ai eu l'épidurale à mon premier. J'ai été déçue longtemps avant de réaliser que l'expérience que j'avais eu était parfaite pour moi à ce moment là, et que cette expérience m'avait appris beaucoup et permis d'aller plus loin par la suite (pour mon deuxième accouchement à domicile).

Selon moi, la douleur n'est pas inévitable... Elle est proportionnelle au stress ressenti et contenu (intériorisé). Elle fait partie de l'expérience pour la très grande majorité des femmes à cause des peurs qui nous sont transmises par rapport à cette expérience, de façon transgénérationnelle, par la société... C'est pourquoi il faut apprendre à l'accepter et à la gérer, avec les outils que l'on choisi pour le faire.

Je crois tout comme toi que ton prochain accouchement sera bien différent, c'est fou la force que l'on trouve quand on prend les moyens de se sentir le plus en confiance possible. Smile

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Message par Invité Jeu 01 Déc 2011, 01:52

Vanouille, un accouchement, c'est unique, tout le temps.

Après un travail de 33 heures, j'ai fait mes demandes à ma mesure, j'aurais fait pareil si j'avais accouché autrement (soit Aad, Ana) mon accouchement est réussi puisque, quatre ans plus tard, mon fils fleuri comme jamais. Les regrets, ils sont présents mais peuvent donner la drive pour le futur. J'ai jamais plié pour personne, ma mère me l'a toujours dit ''tu fais toujours tout à ta tête, même si t'écoute ce que je te dis, tu fais à ta tête!''

La naissance de mon fils fut via cesarienne et je ne regrette aucune minute de ma rencontre avec mon fils. Même si je sais que mes choix, sur le vif du moment, n'étainent pas forcément ceux que j'aurais fait à froid - entre nous, on est pas vraiment à froid quand on accouche - reste que mon bébé est arrivé, qu'il a été beau comme un coeur dès sa première bouffée d'air d'hopital...

Un accouchement ne devient romantique qu'au moment où on a eu le temps d'y revenir, d'en revenir.

Je viens de vous lire et j'ai des grosses envies de bébé...ouf! ça va être beau talleur Rolling Eyes

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Vos récits d'accouchement - Page 4 Empty accouchement dans les prés

Message par Mag Jeu 26 Jan 2012, 18:56

L’accouchement…
4 juillet, 4 heures 15 du matin, je me lève pour aller faire pipi… c’est devenu courant ces derniers temps ! et là… ça coule, ca coule… «heu, je crois que je perd les eaux ! ». Oui, mais pas de contractions, rien. Alors on appelle la sage femme (la remplaçante qui est à Aubenas : 1H30 de route), je lui décrit ce qui est peut être une contraction mais pas douloureux pour l’instant, elle ne vient pas tout de suite, on attend de voir mais rien d’inquiétant… et puis petit à petit ça vient, d’abord des petites contraction pas douloureuses et puis je sent de plus en plus qu’est-ce qui se contracte, le « parcours » de la contraction et à chaque relâchement plus aucune douleur et puis ça se rapproche dans le temps et puis c’est vraiment douloureux. Vers 6h30 nouveau coups de fil à la SF (que nous ne connaissons pas !) j’ai environ une contraction toute les deux minutes, à partir de là, je perd la notion du temps, J’ai mal et je me repose, j’ai mal et je me repose et puis j’ai soif… le SF arrive, étrange de rencontrer quelqu’un lorsque l’on est nu à crier et se tortiller, mais la pudeur tombe bien vite, elle m’aide, certains mouvements me soulagent, mais le travail doit continuer, encore, elle nous laisse un moment mon amoureux et moi et va ramasser des plantes, elle est là à l’affut autour mais sans s’imposer, mes cris sont un indicateur qui doivent lui donner bien des informations, mon amoureux est à coté de moi, un peu désemparé et tellement présent, il me raconte ensuite que toutes les vaches du quartier sont également à l’affut de l’autre coté de la clôture.... Puis la SF est de nouveau là, au bout d’un moment elle me propose de me rincer, ici ou dehors… « Dehors !»
nous sortons je m’appuis sur une chaise et sent l’eau couler sur le bas de mon dos, c’est chaud, c’est bon, cela soulage, et puis contraction, je m’accroupis et laisse monter la pression la tension, la douleur aussi, et puis ma main entre les jambe et là je sent, oui je sent bien quelque chose, sa tête, c’est sa tête alors je m’exclame de joie, je suis heureuse, je donne la vie, une nouvelle contraction je l’accueille et la fait monter en moi, une seule envie pousser, la rendre plus puissante permettre à cette tête de sortir de moi j’ai envie de la voir, la douleur monte et plus elle monte plus je sent que la libération est proche, plus je sent que je vais enfin voir cette petite fille qui bougeait dans mon ventre… et puis d’un coup, d’un seul elle est là au sol, sous moi, je ne sais plus rien de la douleur passée je vois juste ce merveilleux petit être cet enfant que je viens de faire naître. Le matelas est là à coté je m’allonge dessus, Jeanne dans les bras, elle est couverte de cette substance visqueuse elle ouvre les yeux et moi je ne vois déjà plus que elle. Il est midi moins le quart, je suis allongée dehors au soleil avec ma fille dans les bras.
Le reste je n’en suis plus très consciente, le cordon est coupé, nous re-rentrons dans la yourte, j’expulse la délivrance… je suis en extase.

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Message par Arnaapik Mar 06 Mar 2012, 23:55

Ça fait quelques semaines que je ressens le besoin, à mon tour, de vous partager le récit de mon accouchement.
Durant ma grossesse, j'ai eu beaucoup de contractions, les Braxton Hicks pour employer le bon terme. J'étais pas mal habituée à cette sensation, mais 3 semaines avant le jour de mon accouchement, j'ai commencé à avoir du faux travail tous les jours. Cela pouvait durer quelques heures puis plus rien. À chaque fois, je croyais que c'était le grand jour, mais non. Je me suis lassée. Du coup, ce matin-là, le 7 avril, j'ai eu des contractions durant la nuit, je n'y ai pas prêté attention. Je me suis réveillée avec cette douleur constante au bas du ventre, j'ai laissé faire et je ne pensais pas du tout que c'était pour arriver. J'étais à 41 semaines et j'avais perdu le bouchon muqueux l'avant-veille, mais tout ça n'a pas suffit à me sonner l'alerte. J'avais vraiment mal alors j'ai décidé de prendre un bain, puis un second, j'ai fini par passer la matinée dans l'eau. Les heures filaient et je devenais de plus en plus agressive. Le moindre bruit, la moindre intervention de mes proches (mes parents étaient là, mon chum et ma belle-fille) me stressait. Ma mère avait préparé le dîner et j'ai refusé de manger, je voulais rester dans le bain. Puis, soudainement, ma mère faisait la vaisselle, ma belle-fille chouinait, les pas de mon père mêlés à ceux de mon chum m'ont fait péter une coche. J'ai ordonné à tout le monde, en hurlant, de sortir de suite de la maison et de me laisser seule. À ce moment-là, tout le monde avait compris ce qui se tramait sauf moi. Mon chum insistait pour rester mais ce besoin de solitude était extrêmement fort en moi et je l'ai supplié de me laisser. Je lui ai dit je t'appelle s'il y a de quoi. Il est sorti avec tout le monde et il est revenu 10 minutes plus tard. Il a été exemplaire, il m'a dit tout doucement, je reste dans le salon, si tu as besoin, appelle. Il ne faisait aucun bruit. Je me souviens avoir vraiment apprécié sa lecture de la situation.
À ce moment-là, je ne pensais pas être en travail car mes contractions n'avaient pas de pause, c'était en continu. Les récits d'accouchements que j'avais lu et entendu décrivaient des vagues qui venaient et qui partaient, des pics et des moments de répis. Ce n'était pas du tout comme ça pour moi, la douleur augmentait d'heure en heure tout en étant constamment présente. Je crois aussi que la peur me bloquait et ma raison ne voulait pas accepter que c'était en route. Après une courte discussion efficace, mon chum m'a convaincue qu'il fallait aller à l'hôpital. Le trajet en voiture a été un enfer, j'étais si bien dans mon bain. En arrivant à la materninté, je me suis presque excusée d'être là: en disant à moitié pliée, j'ai très mal depuis environ 6 heures mais je ne pense pas être en travail. Je me souviens que l'infirmière m'a dit: madame, je n'ai même pas besoin de vous ausculter, je vous assure que vosu êtes en travail, votre bébé s'en vient. Ensuite tout s'est un peu accéléré, en quelques minutes j'ai appris que j'étais dilatée à 5 cm. C'est seulement à ce moment-là que mon cerveau est passé en mode : j'accouche. Du coup, j'ai PANIQUÉ et j'ai commencer à avoir des remords tout en me tortillant dans tous les sens pour supporter la douleur. Je m'en voulais d'être passée à côté de mon début de travail et j'en faisais une fixation. J'ai toujours été comme ça, si je prends le train en marche et pas au départ, je cogite et je regrette. Sauf que c'était pas le temps. J'ai expliqué aux infirmières que je ne voulais pas de péridurale et que je ne voulais pas qu'on m'en parle, j'ai aussi expliqué que je voulais rester le plus souvent libre de mes mouvements. C'est tout ce que j'ai réussi à formuler, j'étais complètement obsédée par l'idée de trouver un moyen de me reposer. J'ai dit au médecin, je ne comprends pas, il n'y a pas de pause, j'ai mal tout le temps, elle m'a dit que la machine confirmait cela, mes contractions étaient très rapprochées, du coup mon cerveau n'avait pas le temps d'enregistrer le temps de pause. Bref, maudit cerveau! J'ai demandé à aller au bain. Quand ils ont mis les bulles, j'ai capoté, mon corps et ma tête ont hurlé NON! J'ai appris qu'il me fallait accoucher dans le silence! C'est là que j'ai commencé à perdre les pédales, je poussai des cris graves et longs, aucune position ne me convenait, seule la voix douce de mon chum m'apportait du réconfort. À la sortie du bain, j'avais espoir que la dilatation ait bien avancé. Que nini, rien du tout ou presque. J'ai essayé toutes les positions possibles, les infirmières m'encourageait quand elles passaient. Je ne cessais de leur demander de vérifier ma dilatation, j'étais complètement obsédée par ça : erreur no 2, prendre note pour la prochaine fois. À 19h, j'étais dilatée à 7 et c'est là que j'ai perdu toute mon énergie. Je ne supportais plus la douleur, je ne savais pas combien de temps ça allait durer alors j'ai commencé à envisager la péridurale. Je me sentais seule et perdue, je ne voyais que ça à l'horizon. J'ai reçu l'injection à 20h, ça m'a permis d'avoir une pause, puis à 22h, j'ai ressenti cette énorme envie de pousser. Le médecin confirme que je suis complète et que je peux commencer à pousser. Quel soulagement, je me suis dit, ça y est, je vais enfin bientôt te voir petite fille. Je me souviens que je lui parlais, je lui disais, on ava faire ça ensemble. Ce fut alors le moment le plus érpouvant physiquement et mentalement de ma vie. Je n'ai jamais ressenti autant d'émotions en quelques heures: la peur, l'euphorie, la hargne, le désespoir, l'espoir, la fierté, le découragement, la joie, tout y est passé ou presque. La tête d'Ulluria était coincée au niveau de mon bassin. J'ai poussé 3h de temps au total. Ulluria est née à 2h30 le 8 avril. Encore aujourd'hui, je ne sais pas comment j'ai fait. Je me souviens que mon médecin, après deux heures de poussée a appelé l'obstétricienne et elles m'ont dit, si ça ne vient pas, il faudra qu'on utilise les forceps. À ce moment-là j'ai cru en moi comme jamais je l'ai fait auparavant, j'ai eu une vague de confiance en moi et en mon bébé, je savais qu'on y arriverait. Quand sa tête était palpable, j'ai touché ses cheveux, j'ai vu les yeux de mon amour et j'ai su que c'était les 3 dernières poussées. Je me souviens de son odeur, une pure odeur de bébé, ses yeux grands ouverts, et notre ami qui est venu couper le cordon comme la tradition inuit le veut.
Je me souviens aussi des autres évènements un peu plus traumatisants, comme celui de l'infirmière qui me laboure le ventre pour faire sortir le placenta, la réparation de l'épisio qui a duré vraiment longtemps, il faut dire que c'était enflé en bas après 3 heures de poussée, et le sang, il y en avait beaucoup.
Mais j'avais ma fille au sein, calme, chaude et cette odeur, c'est comme l'odeur ultime, parfaite. C'est mon plus beau souvenir, son odeur de sortie.
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Message par Gege Mer 07 Mar 2012, 23:17

Ah oui, ya rien comme l'odeur du bébé neuf. Je les sens parfois,en cachette, pour conserver en moi cette odeur de pureté.
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