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Je ne sais pas comment avoir les bons mots.

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Je ne sais pas comment avoir les bons mots. Empty Je ne sais pas comment avoir les bons mots.

Message par Adara Sam 30 Oct 2010, 23:15

J'ai appris une jolie nouvelle il y a quelques semaines. Ma belle-soeur et mon frère attendent un bébé, il y aura donc un autre enfant dans notre famille qui est assez unis. Ils sont tous les deux assez traditionnel et je crois qu'ils suivront un peu plus les recommandations du mieux-vivre que moi. Ce n,est pas un problème en soi pour moi, et c'est certain que je ne vais pas m'imposer quand à leurs choix, car j'aime bien le fait que l'on me respecte à 100% dans mes décisions de parentage. Mais ils me demandent déja quelques conseils et je répond honnêtement, selon mes valeurs et mon expérience avec ma fille et d'autres enfants que j'ai vu...

Le seul problème, que je n'envisageais pas du tout: Elle n'est pas certaine de vouloir allaiter... c'est bizarre mais ca me rend triste. Elle a dit qu'elle allait certainement donner le colostrum et essayer d'allaiter, mais qu'elle n'allait pas s'acharner et que mon frère voudrait probablement donner un biberon de temps en temps. Depuis qu'ils nous avaient annoncé qu'elle était enceinte, je pensais justement à la manière de leur proposer du soutien avec l'allaitement, et au besoin de lui amener du lait les premiers jours si elle avait de la difficulté et avait besoin d'un peu de suppléments avant sa montée laiteuse. Je me sens maintenant comme une extra-terrestre de lui proposer cela si elle n'aurait aucun problème à donner de la formule.

Alors les filles, je sais que certaines d'entre-vous ont été marraines d'allaitement, comment fait-on la promotion de l'allaitement positivement, sans faire un sermon, sans écœurer la personne... Vous avez un livre à me proposer? En même temps, avant d'accoucher je voulais vraiment allaiter, mais je me disais que j'allais voir comment ca allait se passer. J'avais eu un échantillon de poudre, et il est encore à la maison... Je ne savais pas comment ca pouvait être merveilleux allaiter après les quelques petits problèmes de départ. Et je serais tellement triste de voir mon futur neveu/nièce avec un biberon de formule si je savais que j'avais un moyen de convaincre ma belle-soeur d'entrer positivement dans la belle aventure de l,allaitement, sans toutefois semer la bisbille dans la famille.
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Message par Invité Dim 31 Oct 2010, 11:33

Il semble déjà y avoir une bonne relation entre vous établie sur la confiance et le respect, c'est une bonne base. Pour moi, l'important est d'informer sans juger, sans vouloir convaincre l'autre qu'une façon de faire est la seule valable et que l'autre choix signifie qu'ils sont de mauvais parents. C'est ça qui est touché. Beaucoup de monde sait qu'un choix est meilleur que l'autre, mais veut se protéger pour ne pas se sentir coupable si ça marche pas. Ils doivent sentir dans votre conversation que peu importe leur choix, tu vas les apprécier et les respecter de la même façon que tu le fais aujourd'hui.

Je crois qu'il faut éviter de trop en mettre (par exemple, proposer de donner de ton lait) avant même qu'une situation problématique ne survienne, peut-être que l'allaitement ira très bien et que la question ne se posera pas. Par contre, des infos peuvent leur être transmises pour faire valoir l'importance de ce choix...

D'abord, je crois qu'il faut avoir en tête les valeurs et habitudes des parents: est-ce que c'est important pour eux une saine alimentation? Est-ce que les parents eux-même se nourrissent bien? Si les parents ont une alimentation comportant beaucoup de sucres et de produits raffinés, l'aspect santé de l'allaitement est un argument comportant plus ou moins de poids. Il est quand même possible de les informer quant à la quantité très importante de sucre (sirop de maïs et dérivés) présents dans la préparation. Il est démontré que plus le sucre est introduit tot et de façon importante dans une vie, plus le risque de souffrir de maladies comme les maladies cardiaques, le diabète de type 2, l'hypertension, etc tot est important. De plus, la carence en minéraux, enzymes et autres (c'est indiqué dans le mieux-vivre) font que la préparation est un choix beaucoup moins santé que l'allaitement.

Sinon, il faut peut-être cibler des valeurs qui les rejoindraient davantage. Outre l'aspect santé, il y a le côté affectif du développement du lien d'attachement. Le papa peut toujours donner un biberon de lait maternel de temps en temps s'il désire partager ce moment d'intimité.

Il y a aussi l'aspect pratique (pas de biberon à laver/chauffer, pas besoin de se lever/réveiller outre mesure la nuit. Toujours à la bonne température et propre.

Il y a probablement d'autres avantages, mais il y a aussi des aspects émotionnels conscients ou non qui peuvent avoir un poids très important dans la balance, il faut garder ça en tête. Et c'est là que ta présence, ton écoute et ton non-jugement pourront être appréciés. Si elle sent qu'elle peut se confier à toi sans peur du jugement, cela pourrait bien l'aider dans son cheminement. C'est souvent dans l'écoute plus que dans la parole que se trouve la clé.

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Message par Sophie Dim 31 Oct 2010, 15:19

Je pense que ton implication peut être importante avant son accouchement, mais surtout et principalement pendant les premiers moments suivant la naissance de bébé.

je ne sais pas si ta belle-soeur est du genre à s'informer un peu (lectures, forums, cours prénataux...)? je t'avouerais qu'à ma première grossesse, je me suis et j'ai été informée plus que je pouvais en demander sur l'allaitement, mais ce que j'ai le plus retenu, c'est que TOUTES les mères sans exception pouvaient réussir à allaiter (même ma propre mère pourrait restimuler sa lactation pour nourrir ma fille si elle le voulait, c'est dire). Ça, et, que les préparations commerciales, c'est le mal incarné. On m'avait bien rappelé aussi la chance que j'avais d'avoir un médecin pour me prescrire du dompéridone à mon csss si ma réduction mammaire nuisait à ma production. Jamais on ne m'a demandé pourquoi je voulais allaiter et même si je voulais le faire, je m'en rends compte maintenant. Peut-être pourrais-tu être celle qui rend le tout un peu plus humain pour ta belle-soeur? Celle qui la questionne sur ses perceptions, sur ses intentions, sans nécessairement lui ressortir le laïus habituel?

Une fois son enfant né, peut-être pourrais-tu être la personne qui se trouve sur la route de ta belle-soeur au bon moment, sans jugement, mais pleine de bons conseils si elle veut les entendre? Des fois, juste de pouvoir ventiler, ça fait toute la différence du monde et ça nous permet de tenir le coup une petite semaine de plus, et mine de rien, la semaine se change en mois et le mois, en année...Je suis persuadée que c'est la meilleure façon de faire en sorte qu'elle réussisse. Si elle te parle de préparation, là, tu pourrais lui proposer ton lait, mais sinon, je te suggérerais d'attendre moi aussi.

J'ai vécu un premier allaitement infernal. Avec le recul et mon expérience actuelle, je crois véritablement que je n'avais peut-être pas une production suffisante finalement. Et que je n'ai pas su m'entourer d'une équipe gagnante. Et que je ne me suis pas fait assez confiance. Et que j'ai été un peu dépassée par tout ce qu'était l'arrivée d'un nouveau bébé dans la famille. Je me suis longtemps dépréciée parce que je donnais de la scrap à temps partiel à ma fille, que j'échouais là où même ma mère qui n'avait pas de lait depuis 25 ans aurait pu réussir. Que je faisais vraisemblablement passer mon petit confort avant la santé de ma fille. Bref, je repassais en boucle les trucs appris et lus au fil de ma grossesse et je vivais une petite fin du monde au quotidien. J'aurais peut-être eu besoin de quelqu'un pour me brasser un peu, pour me recentrer sur les vraies choses. T'avoir eu comme belle-soeur, j'aurais apprécié que tu sois celle qui m'aide à prendre du recul et à reprendre confiance en moi, sans insister sur «l'échec» que je vivais de ne faire qu'un allaitement mixte en me parlant des avantages d'un allaitement exclusif les 6 premiers mois pour le développement de mon enfant.

Mon Jérémie a eu 5 semaines hier. L'allaitement est un véritable charme. Je le dis, malgré la méga mastite et les crevasses format grand canyon du début. J'ai replongé dans tout ça beaucoup plus sereine, mieux préparée face à ce qui m'attendait...Ma fille a été nourrie avec mon lait mais aussi avec de la préparation et ça me désole un peu, mais c'est ainsi et ça a été fait chaque fois avec tout l'amour du monde malgré tout. Ce qui est triste, c'est qu'on n'a pas de coup de pratique avec nos enfants. On fait ce que l'on peut du premier coup, et parfois il faut apprendre à l'accepter, même si c'est difficile. La décision finale appartiendra à ton frère et ta belle-soeur, et le mieux que tu puisses faire pour eux est à mon avis de les aider à accepter leur décision en l'acceptant toi-même, quelle qu'elle soit.

J'espère que ma tranche de vie de maman qui a vécu le côté obscur et le beau côté de l'allaitement pourra t'aider à bien aider ta belle-soeur...bonne chance, et félicitations pour le nouveau bébé dans la famille!

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Message par Maman Nangaï Dim 31 Oct 2010, 16:35

Sophie et Ély ont su trouver les bons mots Smile

Ma grande amie avait à peu près le même discours quelques semaines avant son accouchement. C'est une maman monoparentale et je crois que c'était une façon de se protéger, de ne pas se mettre trop de pression. Elle disait aussi qu'elle ne voulait pas s'épuiser car elle était seule avec son enfant. Je l'ai écouté là-dedans en lui faisant promettre de m'appeler à n'importe quelle heure jour et nuit si ça n'allait pas et que le moral était à zéro. Et je lui rappelais de prendre ça au jour le jour. Que chaque journée était une victoire.

Elle a débuté son allaitement et tout s'est relativement bien passé. Elle a eu très mal au début et je la rassurais que c'était normal pis qu'elle avait bien raison parce que ça pouvait faire mal en titi au début. Je l'encourageais à voir les bénéfices à allaiter la nuit plutôt qu'à se lever pour faire un biberon. Je l'ai encouragé à faire du cododo, chose qu'elle ne voulait pas faire. Et bien, son fils va avoir un an bientôt et elle allaite toujours. Elle a fait l'allaitement exclusif pendant 6 mois et a introduit les biberons de lait maternisé par la suite pour continuer un allaitement mixte.
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Message par Adara Lun 01 Nov 2010, 10:45

Merci beaucoup des conseils. Effectivement, je crois qu'elle essaie de se protéger si elle n'arrive pas facilement à allaiter.

Pour le lait, je voulais lui proposer lorsque j'avais idée qu'elle allait assurément allaiter.Mais je vais tenter d,être présente pour ses question et pour le support à la suite de son accouchement.
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Message par Maman Nangaï Lun 01 Nov 2010, 12:11

Accepter de donner le lait maternel d'une autre maman à son bébé est plutôt marginal dans notre société et est souvent le résultat d'un long processus de réflexion. Assez peu de maman adhèrent à cette pratique, aussi excellent soit-elle. Je serais donc prudente avant d'offrir mon lait à une autre maman, surtout si elle vit des difficultés avec son allaitement. Je m'assurerais qu'elle ne voit pas ce geste comme un reflet de son propre échec à l'allaitement. Avec le temps et à force de surfer sur les forums, j'ai compris qu'il faut y aller molo avec les mamans qui ont des réticences face à l'allaitement pour ne pas les perdre en cours de route.
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Message par mamantandem Mar 02 Nov 2010, 17:01

Comme disait Maman Nangaï, fais lui promettre de t'appeler à n'importe quelle heure.

Dis lui que chaque goutte que bébé aura est déjà un beau cadeau. Moi, c'est la paresse qui m'éloignait des biberons.

Je crois que ça serait une bonne chose que l'entretien contraignant des biberons et le coût des préparation soit enseigné aux cours prénataux.

Ton écoute et ta compréhension sont importants.

Les autres messages m'enlevaient les mots de la bouche.

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